Histoire

La naissance du village remonte à l'époque gallo-romaine. Il a pris son essor à proximité d'une villa romaine édifiée autour d'une fontaine et d'un petit étang qui avait été creusé. Cette étendue d'eau allait du centre du village (place de la Mairie) jusqu'à une digue située au début de la rue du Moulin. Petit à petit, les gaulois se mirent au service du maître des lieux et édifièrent des huttes au bord de l'étendue d'eau.

Son nom a été modifié plusieurs fois au fil des siècles. On retrouve ainsi dans les archives Trémerey en 1404, Tremay en 1613, Treumri, Tremeury, Treumerieux en 1936, pour devenir celui que nous connaissons aujourd'hui, Trémery. Les habitants sont les Trémerois.

La commune s'étend maintenant sur un ban de 754 hectares. Elle est traversée par 2 ruisseaux : celui du « Pont de Misère » allant de Flévy à Ay et celui de « La Bibiche » allant vers Luttange.

La forêt recouvre le tiers de la surface du ban communal et se situe principalement à l'est sur les reliefs les plus élevés avec son point culminant à 236 m.
Elle est composée principalement d'essences de chêne, de hêtre et de charme avec quelques zones boisées d'épicéas.
Le bois communal représente 40 % de ce domaine forestier et la forêt domaniale en occupe 36%. Les 24% restant sont constitués de propriétés privées appelées « bois de De Wendel ». A une certaine époque, ces bois privés avaient été défrichés parce que pressentis pour la culture. Or, il s'est avéré que les terrains ainsi dégagés n'étaient pas propices à l'agriculture et ont donc été très vite replantés d'arbres. Il ne reste aujourd'hui de cet épisode qu'un ancien bâtiment de ferme reconverti en pavillon de chasse.
Pendant longtemps, la forêt a été l'une des principales sources de revenus de la commune et a, bien entendu, procuré aux habitants du bois de chauffage. Elle demeure maintenant un endroit magnifique et privilégié pour les promeneurs respectueux de leur environnement.

Outre ces ressources forestières, autrefois, presque toutes les familles cultivaient des petits arpents de terre. Vigne, légumes, fruits, céréales, …permettaient ainsi de subvenir à leurs besoins et de nourrir leurs animaux qui pouvaient aller de quelques poules ou lapins à 3 ou 4 vaches voire des chevaux pour les petites ou moyennes exploitations. De nos jours, les terrains agricoles représentent 43 % du ban communal mais les petits « cultivateurs » ont disparu au profit de plus grandes exploitations, résultant souvent de regroupements en GAEC, qui étendent ainsi leurs surfaces cultivées afin de pérenniser leurs investissements et continuer à exister. Elles se sont également spécialisées dans l'élevage bovin pour la production laitière ou de viande de boucherie mais surtout dans la culture céréalière qui est de loin la plus importante de leurs activités.

Durant de nombreux siècles, comme l'agriculture, l'artisanat tenait une place prépondérante dans les activités du village. Il concernait de multiples métiers qui étaient nécessaires à la vie de la communauté et permettaient à cette dernière d'en faire commerce.
Il y avait à l'époque de nombreux saules sur le territoire du village dont la population a su tirer parti puisqu'un important centre de vannerie fonctionnait. Il faisait vivre de nombreuses personnes, d'autant plus que sa production était vendue sur la place de Metz.
La fabrique de tuiles qui existait au début du XIX° siècle était elle aussi un élément important de l'économie du village. Les tuiles recouvraient les chaumières de Trémery mais également des villages voisins. Des spécimens en ont d'ailleurs été retrouvés lors de la réfection d'anciennes toitures il y a quelque dizaines d'années. C'est cette activité qui a donné son nom à « la ferme de la tuilerie » qui existe encore aujourd'hui.

Hormis cafés et commerces, sédentaires ou ambulants, l'artisanat a peu à peu disparu avec l'ère industrielle. Cette « vallée industrielle de la Moselle » drainait presque toute la population active du village.
Au cours du XX° siècle, dans les années 60, deux petites entreprises sont venues s'y installer et ont démarré leur activité en plein coeur de la localité. L'une, de tournage, se trouvait dans un petit hangar et l'autre, de construction métallique, avait élu domicile dans une grange. La conjoncture étant alors florissante, elles se sont développées et, quelques années plus tard, ont construit de nouveaux ateliers lesquels forment encore aujourd'hui le début de la zone d'activités au sud-est du village.
Malheureusement, elles n'ont pas pu résister aux crises économiques et à l'effondrement de la sidérurgie et ont fermé leurs portes.
Ensuite, les années 70 furent, elles, pour Trémery, un véritable tournant du développement industriel. En effet, dans le cadre de la restructuration de la vallée de la Moselle, elles virent la naissance du Pôle Industriel Nord Métropole Lorraine implanté sur la plaine située dans le quadrilatère que forment les villages d'Ay-sur-Moselle, Ennery, Flévy et Trémery.
Après la réalisation des équipements importants (mise en deux fois 2 voies du CD1 et aménagement d'une voie ferrée) nécessaires à cette zone d'activités, Trémery a accueilli sur la surface de 84 ha ainsi créée une filiale automobile pour la fabrication de moteurs et plus particulièrement de moteurs diesel dont elle est actuellement considérée comme le leader mondial.
Enfin, début des années 90, la création de la ZAC de la « Fontaine des Saints », dont une partie est sur le ban de Flévy, a été décidée pour étendre la zone d'activités du quadrilatère grâce à laquelle, à ce jour, quelque 8000 emplois ont été créés.
Pour Trémery, la surface globale de la zone représente environ 17 % de son ban.

Les 7 % restant du ban communal sont voués à l'habitat qui, bien entendu, de par le développement économique, a lui aussi connu des bouleversements.
La population du village qui était de 400 habitants entre 1830 et 1850 a chuté progressivement jusqu'à 300 habitants au début du XX° siècle et ce, jusque dans les années 50 où s'amorce alors une augmentation démographique. Celle-ci est plus accentuée entre 1964 et fin des années 70, période pendant laquelle ont été réalisées les différentes tranches du lotissement dit « des Blanches Terres ». La commune compte alors un peu moins de 800 âmes. Cette évolution continue ensuite dans les années 80 qui voient la création du lotissement dit « des Vergers » ainsi que la construction marginale de plusieurs pavillons, rue du Stade et rue du Colombier. Enfin, c'est dans la dernière décennie du XXème siècle que s'érigent les maisons du lotissement « Les Jardins », réalisé en 4 tranches, pour dénombrer aujourd'hui quelque 1150 habitants.
Parallèlement, durant ces 20 dernières années, la réhabilitation de quelques anciennes demeures du village ainsi que la construction de logements et pavillons locatifs ont aussi concouru à cet essor démographique. Locatifs qui, tous constructeurs confondus (Privés, OPAC, LogiEst ou Commune) représentent près de 18 % de l'habitat.
C'est ainsi que la partie ancienne de la localité où les habitations mitoyennes forment le « village rue », typiquement Lorrain, côtoie aujourd'hui différents styles d'architecture plus moderne de constructions implantées sur des parcelles individuelles.